Limitation de la vitesse à 80km/h : quels impacts ?

15/12/2017

La réduction de la vitesse à 80km/h au lieu de 90km/h sur les routes nationales et départementales à double sens sans séparateur physique pourrait être mise en place dès le mois de janvier. Alors que le Premier ministre Édouard Philippe s’est montré favorable à cette mesure dans le but de faire baisser la mortalité routière, quels seraient les effets concrets pour les automobilistes ? La décision sera prise en janvier prochain, lors du Comité interministériel de la Sécurité Routière. Cette mesure, susceptible de sauver 400 vies chaque année selon ses défenseurs, serait appliquée sur la majorité des routes bidirectionnelles nationales et départementales du pays.  

La réduction de la vitesse à 80km/h au lieu de 90km/h sur les routes nationales et départementales à double sens sans séparateur physique pourrait être mise en place dès le mois de janvier. Alors que le Premier ministre Édouard Philippe s’est montré favorable à cette mesure dans le but de faire baisser la mortalité routière, quels seraient les effets concrets pour les automobilistes ?

La décision sera prise en janvier prochain, lors du Comité interministériel de la Sécurité Routière. Cette mesure, susceptible de sauver 400 vies chaque année selon ses défenseurs, serait appliquée sur la majorité des routes bidirectionnelles nationales et départementales du pays.

Bilan de l’expérimentation de 2015

De juillet 2015 à juillet 2017 a été menée une expérimentation sur 3 portions de route en France, à l’initiative de Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur de l’époque. Si aucun bilan n’a été divulgué concernant cette phase de test, le délégué interministériel à la Sécurité Routière, Emmanuel Barbe, a récemment révélé qu’il y avait des “résultats favorables en terme d’accidentalité”. Au-delà des objectifs affichés de lutte contre la mortalité sur les routes, quelles seraient les conséquences directes de cette mesure pour les conducteurs et passagers ?

Impact sur la durée du trajet

Bien évidemment, cette limitation de vitesse entraînerait un trajet plus long pour les conducteurs. Pour parcourir 20 kilomètres à 90km/h, il vous faut environ 13 minutes (sans prendre en compte les aléas du trafic et la signalisation). Avec une vitesse limitée à 80km/h, le temps de parcours passe à 15 minutes. Une très légère différence donc, mais cette mesure n’empêche pas le mécontentement des automobilistes qui n’y voient pas forcément un grand intérêt. Pour Pierre Chasseray, délégué général de « 40 millions d’automobilistes », “ce n’est pas une question de limitation de vitesse, c’est une question de comportement”. 

Impact sur la consommation de carburant

Si le trajet pourrait être plus long pour l’automobiliste, cette mesure lui permettrait en revanche d’économiser sur sa consommation de carburant. En effet, Bison Futé affirme qu’une réduction de vitesse de 10km/h permet d’économiser entre 3 et 5 litres de carburant (sur une distance de 500 kilomètres).

Impact sur la pollution

La limitation de vitesse de 90 à 80km/h sur les routes bidirectionnelles aurait de plus un effet non négligeable sur les émissions de gaz polluants des véhicules. L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) explique qu’une vitesse à 80km/h permettrait de diminuer les rejets de particules fines et d’oxydes d’azote jusqu’à 20%. 

Néanmoins, les associations d’automobilistes estiment que l’abaissement de la vitesse n’aura au mieux qu’un impact minime sur la pollution atmosphérique, sans compter qu’à 80km/h, les automobilistes rouleront plus longtemps. 

L’association « 40 millions d’automobilistes » appelle déjà tous les usagers de la route à se mobiliser contre la mesure en signant une pétition en ligne.

Sources : LCI, Capital, Auto Plus

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