Fin février, les prix des carburants ont subi une nouvelle hausse, en particulier pour le diesel. Mais comment expliquer cette flambée des prix ?
Le gasoil est le carburant ayant enregistré l’augmentation la plus forte, puisqu’il a pris plus d’1 centime par rapport à la semaine précédente. L’essence a moins augmenté, avec une hausse de “seulement” 0,30 centimes pour le SP95 et 0,13 centimes pour le SP98.
Les prix des carburants varient en fonction de plusieurs facteurs, le principal étant le cours du pétrole. Ces derniers temps, le prix du baril a fortement augmenté, et la demande mondiale en pétrole reste très soutenue (elle est d’ailleurs tirée par la Chine).
L'influence de la géopolitique
Les cours du pétrole sont influencés par plusieurs événements. La production de pétrole du Venezuela est en chute libre du fait de la déroute du pays ; les tensions géopolitiques au Proche-Orient notamment en Libye continuent de soutenir les prix. Et l’activité pétrolière abondante des États-Unis a des chances de faire de ces derniers le premier producteur au monde, bousculant alors les rapports de force entre la Russie, et les pays membres de l’OPEP.
Le poids des taxes
Les taxes représentent plus de 60% du prix du litre de gasoil. Le 1er janvier 2018, celui-ci a augmenté de 7,6 centimes d’euros. Pour l’essence, la hausse a été de 3,9 centimes. Pour rappel, d’ici 2021, le gouvernement souhaite aligner la fiscalité du diesel sur celle de l’essence. Depuis 2017, si l’on additionne toutes les hausses de la fiscalité, le gasoil a subi une augmentation de plus de 11 centimes par litre. Et cela impacte le porte-monnaie de beaucoup d’entre nous lorsque l’on sait que ce carburant représente près de 80% des volumes écoulés.
Les mesures prises pour encourager les automobilistes à changer leurs habitudes et à se tourner vers des voitures essence ou électriques sont donc assez lourdes de conséquences. Mais outre le prix du carburant, de plus en plus de villes en Europe interdisent les véhicules diesel de circuler. Le dernier exemple en date remonte à lundi, où le constructeur automobile Toyota annonce la fin des ventes de voitures diesel en Europe dès la fin de 2018.
Source : France Info