Vers une hausse de la prime à la conversion

23/10/2018

Le gouvernement va augmenter la prime à la conversion des vieux véhicules polluants pour les ménages non imposables et l'élargir aux voitures hybrides. C'est l'une de ses réponses à la polémique sur la hausse des prix des carburants.

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Le gouvernement va augmenter la prime à la conversion des vieux véhicules polluants pour les ménages non imposables et l'élargir aux voitures hybrides. C'est l'une de ses réponses à la polémique sur la hausse des prix des carburants.

Pour faire passer la pilule de l'augmentation des taxes sur les carburants et la flambée des prix à la pompe, le gouvernement envisage d'augmenter la prime à la conversion des vieux véhicules polluants. 

Actuellement, cette prime est de 1 000 euros et 2 000 pour les foyers non imposables pour se débarasser d'un véhicule essence d'avant 1997 ou diesel d'avant 2001. En échange, ils doivent acheter une voiture diesel construite après 2011 ou un véhicule essence ou électrique portant la vignette Crit'Air 1 ou 2 (après 2005).

Selon Les Echos, cette prime sera portée à 2 500 euros (pour les ménages non imposables) et devrait être étendue aux véhicules hybrides électriques neufs. Par ailleurs, les ménages non imposables bénéficieraient de ce montant de 2 500 euros également pour l’achat de véhicules électriques ou hybrides rechargeables d’occasion.

Comment en bénéficier ?

Pour en profiter, il suffit de mettre au rebut son véhicule polluant. Pour les foyers imposables, leur véhicule doit être immatriculé avant 2001 si c'est un diesel et avant 1997 pour un essence. En revanche, pour les foyers non imposables, leur véhicule doit avoir été mis en circulation avant 2006. Enfin, le nouveau véhicule doit être moins polluant, et devra obligatoirement afficher un taux d'émission de CO2 inférieur à 130 g/km. Mais attention, car ce seuil pourrait être abaissé l'an prochain, forçant les automobilistes à s'orienter vers des véhicules encore moins "polluants".

Un franc succès auprès des automobilistes

Depuis le début de l’année, cette prime qui a été étendue aux véhicules d’occasion, connaît un engouement avec 250 000 primes alors que l’objectif était de 500 000 sur l’ensemble du quinquennat.

Selon Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, cette prime a bénéficié à 70% des ménages non imposables. « Je souhaite qu’elle soit encore plus efficace et qu’elle soit renforcée pour tous les véhicules hybrides rechargeables », a-t-il expliqué mercredi à l’Assemblée.

Une compensation jugée insuffisante

Un dispositif qui selon certaines associations de défense de l’environnement est loin d’être parfait. Si des seuils sur la puissance des véhicules et de prix ne sont pas mis en place, cette mesure risque de financer des véhicules à forte cylindrée ou des véhicules luxueux. Les marques dîtes Premium comme Porsche, BMW ou Mercedes, Toyota sont en avance par rapport à Renault ou Peugeot sur les véhicules hybrides et hybrides rechargeables.

D’autres dénoncent un coup de pouce insuffisant. Les taxes sur les carburants rapportent dans les caisses de l’État plus de 20 milliards d'euros. Or, une voiture hybride ou électrique (y compris avec le bonus écologique de 6 000 euros) est plus coûteuse à l’achat. À titre de comparaison, le prix d’une Golf Volkswagen électrique neuve est de l’ordre de 40 000 euros quand un modèle de base essence est aux alentours de 20 000 euros.

Source : Le Parisien

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