Automobile : ce qui a changé au 1er janvier 2019

04/01/2019

Entre les mesures annoncées depuis longtemps, celles annoncées d’urgence, celles annulées sous la pression des gilets jaunes, il peut être compliqué d’y voir clair sur ce qui change depuis le 1er janvier 2019 autour de l'automobile. Voici les principaux changements. 

Entre les mesures annoncées depuis longtemps, celles annoncées d’urgence, celles annulées sous la pression des gilets jaunes, il peut être compliqué d’y voir clair sur ce qui change depuis le 1er janvier 2019 autour de l'automobile. Voici les principaux changements. 

Une prime à la conversion étendue

Cette prime va être renforcée pour les ménages les plus modestes à partir du 1er janvier 2019. Elle offrira toujours la possibilité de troquer son vieux véhicule diesel (d’avant 2001, ou 2006 si non imposable) ou essence (d’avant 1997), pour un modèle plus récent, d’occasion ou neuf, émettant moins de 130 g/km de CO2. Le montant de la prime peut s’élever à 1 000€ ou 2 000€ (non imposables). La nouveauté, c’est que pour les 20% de foyers les plus modestes, ces aides vont doubler à 4 000€. Un doublement qui vaut aussi pour le coup de pouce de 2 500€ pour l’achat d’une voiture électrique neuve. La prime de 2 500€ sera étendue aux véhicules hybrides électriques neufs et, pour les ménages non imposables, à l’achat de véhicules électrique ou hybrides rechargeables d’occasion.

Le malus écologique

Il subit deux changements. Le premier, c’est l’abaissement du seuil de déclenchement du malus de 3g de CO2 (qui se répétera en 2020 et 2021). À partir du 1er janvier 2019, les véhicules émettant 117g/km de CO2 (contre 120 aujourd’hui) sont taxés. En revanche, le montant du malus est moins élevé que prévu, afin de prendre en compte la hausse des émissions de CO2 inhérente au nouveau cycle d’homologation WLTP en vigueur depuis le 1er septembre 2018. Par exemple, il devait être de 50€ pour la tranche 117g/km mais sera finalement de 35€. À noter aussi que les véhicules de type pick-up ne seront plus exonérés de malus écologique.

Coup de pouce pour les indemnités kilométriques

Ce changement intéressera ceux qui optent pour le système de déduction en frais réels au titre de l’impôt sur le revenu. Le barème kilométrique doit être revalorisé de 10% pour les véhicules de 3 chevaux fiscaux (CV) ou moins, et de 5% pour les voitures comptant 4 CV. Les personnes circulant dans ces petites cylindrées pourront donc potentiellement, en optant pour les frais réels, payer moins d’impôts.

Lutte renforcée contre la conduite sans assurance

Conduire sans assurance est un délit, mais un certain nombre de français prennent le risque. À compter du 1er janvier 2019, les forces de l’ordre auront un accès facile à un fichier des véhicules assurés qui leur permettra de savoir très rapidement si un conducteur roule sans assurance.

Une formation pour réduire la durée du permis probatoire

Les jeunes conducteurs qui viennent d’avoir leur permis de conduire passent une période probatoire de 3 ans (2 ans en cas de conduite accompagnée) réduisant notamment le nombre de points disponibles. À partir du 1er janvier 2019, les titulaires d’un premier permis de conduire pourront participer à une formation dispensée dans les écoles de conduite labellisées, entre le 6e et le 12e mois après l’obtention du précieux sésame. Suivre cette formation permettra de réduire de 3 à 2 ans la durée du permis probatoire (de 2 ans à 1 an et demi pour ceux qui ont fait la conduite accompagnée).

L'éthylotest anti-démarrage pourrait se généraliser

À partir du 1er janvier 2019, les préfets pourront décider d’obliger un conducteur interpellé avec un taux d’alcoolémie s’élevant entre 0,8 et 1,8g/l à conduire un véhicule doté d’un éthylotest anti-démarrage (EAD), sur une période pouvant s’étaler jusqu’à six mois. Il s’agira dans ce cas d’une alternative à la suspension de permis.

Ce qui changera plus tard...

Le contrôle technique

De nombreux véhicules diesel devaient être concernés par une nouvelle réforme du contrôle technique au 1er janvier. Mais le gouvernement a mis ce durcissement en pause, face à la colère des gilets jaunes. Il s’agissait de renforcer le contrôle de l’opacité des fumées des véhicules diesel, ce qui aurait occasionné des contre-visites pour bon nombre d’entre eux. A priori, ce durcissement sera en revanche bien mis en œuvre au 1er juillet 2019.

Les tarifs des péages

Des gilets jaunes rêvent d'un gel des prix, mais le gouvernement a déjà fait savoir que ce ne sera pas le cas. La hausse qui interviendra en février 2019 sera forte, à cause de la prise en compte de l'inflation (comme chaque année), mais aussi de deux compensations validées par l'État : une pour rattraper un gel des tarifs en 2015 et une entraînée par un plan de travaux. Les tarifs devraient prendre en moyenne 1,9%.

Source : Télégramme

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