Le cours du pétrole est bien souvent lié au contexte international. Cette fois, c'est la menace d'une épidémie mondiale trouvant ses origines en Chine qui fait baisser le prix de l'or noir.
Après un début d'année marqué par des tensions internationales entre les Etats-Unis et l'Iran, le prix du baril de Brent a grimpé à plus de 70 dollars. Cette fois, c'est un autre type de menace d'ordre sanitaire qui fait planer le doute sur les professionnels du marché.
Initialement localisés en Chine, les cas de personnes infectées par le Coronavirus se multiplient chaque jour. La Chine compte désormais 17 morts et 12 provinces infectées dont Taiwan et Macao. Selon Santé Publique France, 4 autres pays ont confirmé un ou plusieurs cas importés : Thailande, Japon, République de Corée, Etats-Unis.
La crainte d'une épidémie globale a affecté le cours du baril de Brent en baisse de -2,1% à 63,21 dollars hier à Londres, soit un taux aussi bas qu'au début du mois de décembre. Il est actuellement à 61,87 dollars.
Le marché craint un ralentissement de la demande du pétrole - notamment sur le secteur aérien, un phéonomène précédemment observé lors de l'épidémie de SRAS en 2002 et 2003.
Si le cours du baril continue de descendre progressivement, cela pourrait donc avoir un impact sur les prix en station service.
-$3 sur le Brent
Dans une étude publiée cette semaine, le cabinet Goldman Sachs, se base sur l'épidémie de SRAS de 2003 pour tenter d'estimer l'impact sur la demande de pétrole. Les analystes tablent sur une baisse de 3 dollars par baril. Mais selon eux, il est encore bien trop tôt pour se faire une idée précise des impacts à attendre.
Plus précisément, ces prévisions prennent en considération la demande globale calculée en centaines de milliers de barils par jour et le temps que durera l'épidémie. Selon Goldman Sachs sur une demande à 260 000 barils par jour et pour une période d'un an, le Brent reculerait d'environ 3 dollars.
Guillaume Belfiore
Responsable Marketing Digital & Branding