Nouvelles restrictions de circulation à Paris

25/01/2018

Vue sur l'Arc de Triomphe, à Paris, le 17 septembre 2015. (Photo d'illustration) (MAXPPP) / Franceinfo

Vue sur l'Arc de Triomphe, à Paris, le 17 septembre 2015. (Photo d'illustration) (MAXPPP) / Franceinfo

Les véhicules diesel construits avant 2005 n’auront plus le droit de circuler à Paris à partir de 2019, a annoncé Anne Hidalgo. La maire de Paris maintient son souhait de bannir le diesel en 2024.

La maire de Paris a accordé un entretien au journalLe Mondeparu ce mardi 23 janvier. Elle y revient sur les nombreuses mesures mises en place depuis sa prise de fonction, telles que la piétonisation des voies sur berge, ou encore l’interdiction des véhicules diesel d’ici 2024, et des véhicules essence en 2030.

Concernant cette interdiction, Anne Hidalgo assure qu’il s’agit d’une “mesure très populaire” que les Parisiens ont “compris”, et rappelle qu’elle a été élue sur un programme qui annonçait ces politiques précises. La maire défend sa politique de restriction de la place de la voiture pour ne pas laisser un scandale sanitaire se développer, et affirme que sa “bataille n’est pas contre la voiture, mais contre la pollution”.

Elle a également précisé les nouvelles interdictions qu’elle compte mettre en place :

  • Les Crit’Air 4 (véhicules diesel de 2001 à 2005 de norme Euro 3) seront interdits au premier semestre 2019
  • Ce sera le tour ensuite en 2022 des Crit’Air 3 (véhicules essence de 1997 à 2005 de norme Euro 2 et 3, et véhicules diesel de 2006 à 2010 de norme Euro 4) pour arriver à la fin du diesel à Paris en 2024

Ce basculement vers une nouvelle motorisation concernera également les flottes de bus et la RATP. Anne Hidalgo affirme que 2024 est “un bon calendrier”, et que les achats de bus électriques ou au gaz se font déjà nombreux.

Les véhicules diesel déjà ciblés

Les vignettes Crit’air, à coller sur le pare-brise des véhicules ou la fourche des motos pour identifier les véhicules en fonction de leur niveau de pollution, sont obligatoires depuis janvier 2017 à Paris et Grand Paris, ainsi qu’à Grenoble, Lyon, et plus récemment à Lille, Strasbourg et Toulouse. Toute une série de véhicules sont déjà interdits ou réglementés. Lors de leur mise en place, la mairie avait annoncé sans autre précision que les interdictions se déclineraient au fil du temps.

Anne Hidalgo a par ailleurs rappelé qu’une “votation citoyenne” serait organisée concernant le plan climat de la Ville et la fin des véhicules thermiques d’ici 2030. Organisé au printemps prochain, le vote de cette votation serait également ouvert à toutes les personnes âgées de plus de 15 ans, “car il s’agit de leur avenir”, ainsi qu’aux résidents non-communautaires.

La maire maintient donc sa volonté d’interdiction des véhicules thermiques d’ici 2030 et affirme que “douze ans, cela permet de se projeter et de se préparer. Personne n’est pris au dépourvu”.

Le retard du Vélib'

Concernant la mise en place de nouveaux Vélib’, qui n’a pas répondu aux attentes des Parisiens, Anne Hidalgo a annoncé le remboursement des abonnements pour le mois de janvier et évoque la possibilité de rembourser le mois de février également, "si les retards persistent".

Enfin, Anne Hidalgo a expliqué qu’elle regrettait que les transports en commun ne soient plus gratuits en cas de pic de pollution. En revanche, la question de la prolifération des rats dans la capitale n’a pas été abordée.

Sources : Ouest France, Konbini

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