Depuis quelques temps des chercheurs européens planchent sur la faisabilité d'un nouveau type de carburant à base d'algues. En ce début 2020, ils présentent leur projet baptisé MacroFuels.

Du blé à la betterave en passant par le maïs, les composants des biocarburants ne manquent pas. Cette fois ce sont les algues marines qui sont à l'étude. A Aarhus au Danemark, plusieurs chercheurs européens ont réussi à faire rouler une voiture avec un carburant composé à 10% d'algues marines transformées.

Euronews, qui rapporte les détails de ce projet explique que l'équipe analyse les émissions de gaz issues de ce nouveau mélange. Sten Frandsen, ingénieur mécanique et directeur commercial à l'Institut technologique danois DTI, explique ainsi : "nous mesurons aussi les émissions de particules de la voiture".

La présence d'algues dans ce biocarburant permet d'ajuster la balance. Si les émissions de CO2 créées avec ce nouveau E10 sont comparables à une essence classique, lorsqu'elle pousse, l'algue prélève elle-même du CO2 via le processus de photosynthèse ; cela permet donc d'amoindrir les effets sur l'environnement.

L'un des avantages considérables de l'algue est sa présence dans les océans qui ne nécessite aucun entretien spécifique. Seul un post-traitement est requis pour l'extraction du sucre et donc produire de l'éthanol ou du butanol par fermentation.

Pour ces chercheurs, ce biocarburant serait principalement destinés aux véhicules dont la révolution électrique - bien qu'en R&D - n'est pas encore achevée, et notamment les poids lourds, les bateaux ou les avions.

Reste que Bert Groenendaal, chimiste impliqué au sein de ce projet, explique que pour l'heure "le prix d'un litre de biocarburant à base d'algues est bien trop élevé, c'est probablement cent fois plus cher que les carburants traditionnels". On estime que le projet ne sera pas rentrable avant 25 ans.

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Guillaume Belfiore

Responsable Marketing Digital & Branding