Les autoroutes françaises seront-elles bientôt limitées à 110 km/h ? C'est en tout cas la question qui se pose actuellement à l'occasion de la Convention Citoyenne pour le Climat en vue de réduire les émissions de gaz à effets de serre.
La transition écologique est au coeur de tous les débats. Après les annonces du président de la république d'Emmanuel Macron en début de mois pour accélérer drastiquement l'adoption des voitures électriques dans l'Hexagone, c'est cette fois le peuple français lui-même qui prend la parole.
Afin d'élargir ses champs de vision sur la question brûlante du réchauffement climatique, le gouvernement en a fait appel à la population en tirant au sort 150 personnes afin de les intégrer au sein de la Convention Citoyenne pour le Climat. Neuf mois plus tard, ces derniers ont accouché de leurs propositions visant à réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre sur la prochaine décennie.
Sur la liste des propositions nous retrouvons, entre autres, l'interdiction de certains types de motorisations dans le centre des agglomérations, la multiplication des pistes cyclables ou encore la création de davantage de parkings-relais aux abords des gares par exemple.
De 130 km/h à 110km/h
Sur la centaine de propositions mises en avant, la limite de la vitesse sur autoroutes fait déjà débat au sein-même des participants à cette convention. Abaisser la vitesse de 130km/h à 110 km/h permettrait en effet de réduire fortement la pollution. Toutefois, les Français ont encore à l'esprit le rétropédalage du gouvernement sur l'abaissement de la limite de vitesse de 90km/h à 80 km/h sur les routes nationales.
L'association 40 millions d'automobilistes s'est d'emblée opposée à ce projet en invitant les internautes à remplir une pétition en ligne. L'association explique :
"Mais saviez-vous que le Commissariat général au Développement durable avait réalisé une étude sur les coûts et avantages d’une telle mesure et avait conclu que cela aurait "un bilan socio-économique très négatif de l’ordre de -550 millions d’euros" ? Un nouveau coup de frein à la mobilité des Français d'une part, mais donc aussi à l’économie du pays, déjà lourdement impacté par la crise sanitaire."
Ce weekend, ces propositions seront débattues et votées avant d'être transmises pour étude au gouvernement.